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jeudi, mars 28, 2024

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Chronique : 10 termes et expressions ivoiriennes devenues cultes

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« Yako Grand Bassam, Yako la Côte d’Ivoire ». Cette expression vous est familière ? Sûrement oui. En effet elle a été reprise des milliers de fois à travers le continent suite aux attentats tragiques que le pays de Didier Drogba a connu tout récemment. Cependant saviez-vous que comme cette expression, il en existe de nombreuses autres nées dans ce pays et qui ont gagné conquis le quotidien de nombreux africains ? Eh oui bien avant cela, les chansons de Coupé-Décalé et les séries ivoiriennes ont largement contribué à la propagation de cette façon de parler au point de la rendre parfois internationale. Voici 10 termes et expressions cultes made in Côte d’Ivoire.

1 – « S’enjailler » : Faire la fête, s’amuser. Le terme enjailler – avec son dérivé enjaillement – est devenu célèbre suite à son utilisation dans les chansons populaires du Coupé-décalé au milieu des années 2000. Ses références à la fête et à l’ambiance ont contribué à sa vulgarisation étant donné qu’ Abidjan était alors en ce moment la capitale de l’ambiance en Afrique francophone. Il vient du mot anglais « enjoy » qui signifie la même chose…

Exemple d’utilisation : Ce soir on va s’enjailler et ce jusqu’au matin.

2 – « Un Gaou » : Foiré, villageois, simplet… C’est le groupe  Magic System qui a fait connaitre au monde le terme Gaou au monde entier à travers les paroles de leur célèbre tube : « On dit premier Gaou n’est pas Gaou, c’est deuxième Gaou qui est Gnata » qui peut être interprétée par « idiot une fois, mais pas deux ». Le terme désigne un homme assez simplet, un peu bête qui se fait avoir…

Exemple d’utilisation : connaisseur connait, Gaou passe (le gaou ne sait pas reconnaitre ce qui a de la valeur).

3 – « Un Nouchi » : Enfants de la rue, argot ivoirien. Une fois de plus, le terme a été véhiculé au reste du monde à travers les chansons de Coupé-décalé. DJ Arafat d’abord puis Debordo Likunfa ensuite, ces ambassadeurs de la musique ivoirienne y ont fortement contribué.

Exemple D’utilisation : Avant je n’étais qu’un petit nouchi dans la vie ; mais aujourd’hui je suis un Yêrê (puissant).

4 – « Yako » : Difficile de trouver son synonyme en langue française. Mais ce que l’on peut retenir est que c’est un mot qui exprime la compassion, l’empathie. Il s’emploie pour tous les maux, dans toutes les circonstances où l’on veut montrer à une personne que l’on est avec elle, qu’on la soutient, qu’on la comprend. Son équivalent en argot camerounais pourrait être Assia qui exprime tout aussi bien le soutien qu’on apporte à un nécessiteux.

5 – « Wahaa » : Beaucoup, plein. Et on revient dans les lyrics de nos Coupé-décalé préférés. « C’est versé Wahaa » a-t-on coutume d’entendre. Que ce soit chez Meiway ou Gadji celi, cette onomatopée est devenue célèbre au point de gagner l’ensemble du continent.

6 – « Si avion fait pas marche en arrière c’est parce qu’il n’y a pas rétroviseur » : Il faut savoir oublier le passé et aller de l’avant. Cette expression culte a été mise à la lumière du jour par le groupe Espoir 2000. Des pionniers du mouvement Coupé-décalé adulé par de nombreux fans à travers le continent.

7 – « Caca ne blesse pas mais quand tu marches dedans tu boites » : Certaines choses peuvent avoir des conséquences inattendues. Fidèle au langage imagé, les ivoiriens savent dire des choses importantes de manière simple et surtout illustrée comme on le fait beaucoup en Afrique d’ailleurs. C’est notamment ce qui fait le succès des expressions comme celle-ci auprès du public en général.

8 – « Piment brûle mais asticot vit dedans » : Il faut savoir s’adapter à son environnement, même si il est hostile. Les ivoiriens sont connus pour être de grands voyageurs. Nul doute que cette expression est née de ce gout pour l’aventure et le voyage dans un but inavoué d’inspirer les générations à la nécessité de s’adapter en fonction des conditions que l’on rencontre.

9 – « Moustique n’aime pas amusement où on applaudit » : Il faut savoir éviter les dangers. Il s’agit là d’une autre réplique vulgarisée à travers les sitcoms ivoiriens notamment celui de Ma famille. Une expression à comprendre toujours dans le style imagé caractéristique du langage en Côte d’Ivoire

10 – « Souris même saoulée connait carrefour de chat » : Il faut connaitre ses limites et les dangers.

Voilà 10 termes et expressions nées en Côte d’Ivoire et devenues célèbres dans le  reste du monde. Si vous envisagez vous rendre dans ce pays bientôt Wanda People, vous avez là matière à vous fondre dans le paysage comme un nouchi légendaire.

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F.F.K

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