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mercredi, avril 17, 2024

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Interview : « Si j’ai pu arriver à ce niveau, tout le monde peut aussi le faire » – Olivier Madiba, 2ème Prix du Concours Startuppers Total

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Apres l’émotion de la victoire et le flot de messages d’encouragements qu’il a reçu à l’issu du concours « startuppers » de Total, Olivier Madiba, fondateur de Kiro’o Games s’est confié à Je Wanda Magazine. Voici la l’intégralité de ses propos…

Je Wanda Magazine : Tu es le fondateur de Kiro’o Games, le vainqueur du 2ème prix du concours startuppers de Total, nous te félicitons pour ce sacre. En quoi consiste concrètement ton projet et quel est la prochaine étape ?   

Olivier Madiba : Je vous remercie tout d’abord pour l’intérêt que vous portez à mon projet et à ma modeste personne. Mon projet consiste à ouvrir un studio de jeu vidéo  au standard international au Cameroun, capable de vendre des jeux vidéo d’excellente qualité non seulement en Afrique, mais dans le monde entier. D’ailleurs le studio est déjà opérationnel dans la capitale politique camerounaise, Yaoundé. La prochaine étape du projet, c’est la commercialisation et la distribution de notre premier jeu vidéo « Aurion » qui est déjà sur le marché.

J.W.M. : En tant qu’entrepreneur, quelles sont les difficultés que tu rencontres au Cameroun ? 

O.M. : Vous savez, il y a toujours des difficultés, déjà dans la recherche du financement pour réaliser le projet, ensuite les pannes d’électricité qui sont un vrai casse-tête.  Car quand on est en plein dans la programmation et le codage et qu’une coupure intervient et qu’il faut recommencer à zéro, c’est pas facile. Quelques difficultés aussi dans la recherche des profils pour travailler dans le projet.

J.W.M. : Qu’est ce que ça te fait de te voir sur les grands panneaux publicitaires au Cameroun, présenté comme un modèle pour la jeunesse ?

O.M. : Tout d’abord, beaucoup de fierté, mais également un peu de stress, car c’est une grosse responsabilité. Quand on devient un homme publique et un modèle pour la jeunesse, on ne fait plus n’importe quoi, avant par exemple, je pouvais blaguer sur les réseaux sociaux, mais maintenant je me dois d’être un exemple. Car tout le monde m’attend au tournant. 

J.W.M. : Quels sont les personnages ou les légendes africaines qui t’ont inspiré dans la logique du choix des acteurs de ton jeu ? 

O.M. : Pas de légende en particulier, mais plutôt l’histoire de l’Afrique en général, en passant pas le colonialisme jusqu’au néocolonialisme. Les coups d’Etats dans nos pays, bref la géopolitique africaine, car le but c’est aussi d’éveiller les fils du continent à se libérer. Notons surtout que l’une des particularités du jeu est qu’il n’a pas lieu sur terre, mais plutôt dans un autre monde que nous avons créé !

J.W.M. : Comment peut-on facilement se procurer ton jeu vidéo, et quel est son prix ?

O.M. : Nous sommes entrain de négocier avec les partenaires locaux (entreprises) pour mettre le jeu sur le format DVD afin d’accélérer la distribution, mais pour l’instant on ne peut que l’avoir en ligne. Il coûte 20 euros, soit 10 000 Francs CFA. Je vous livre aussi en exclusivité le fait que nous avons commencer à travailler la version mobile du jeu, nous communiquerons sur cela dans les prochains jours.

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J.W.M. : Quels sont les profils qui constituent ton équipe et combien d’emplois comptes-tu créer d’ici 2020 ?

O.M. : Pour l’instant, j’ai une équipe de 20 personnes, il y a parmi les dessinateurs, les programmeurs, et le staff administratif. Nous comptons créer au moins 100 emplois directs d’ici 2020.

J.W.M. : Comment comptes-tu investir la récompense financière (7.500.000 F CFA) que tu as glané au terme de ce concours ?

O.M. : Tout d’abord, cette récompense va servir dans la communication, ensuite une autre part va servir au frais de roulement de l’entreprise, c’est-à-dire les charges salariales et autres…

J.W.M. : Un dernier mot pour les lecteurs ?

O.M. : Oui, Oui, je voudrais encore remercier Je Wanda Magazine pour tout le travail abattu dans la promotion des talents Africains, c’est aussi grâce à vous que tout ceci est possible. Enfin, je veux lancer un appel à la jeunesse en leur disant que si j’ai pu arriver à ce niveau, tout le monde peut aussi le faire. Il suffit juste de travailler et de croire à ses rêves. Encore merci à vous.

Propos recueillis par S.N.B

 

 

 

 

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