26 C
Yaoundé
jeudi, mars 28, 2024

Ça chauffe !

Santé : Maïsha Bora, une association qui lutte contre la fistule obstétricale

Association-Maisha-Bora-lutte-contre-fistule Obstétricale-jewanda

En Afrique, la progression du taux de mortalité maternelle inquiète de plus en plus. Face à cette situation, certaines associations se sont formées pour donner un coup de pouce aux institutions publiques. Parmi elles, l’association Maïsha Bora qui fait de la lutte contre la fistule obstétricale son cheval de bataille.

Créée il y a 1 an à Paris par 4 africains avec pour objectif d’informer et de sensibiliser l’opinion sur la fistule obstétricale, l’association Maïsha Bora est plus que jamais engagée dans le combat contre la montée du taux de mortalité maternelle en Afrique.

Fondée dans un but non lucratif, l’association est en majorité constituée par des personnes issues de la diaspora africaine et est ouverte à toutes les personnes de bonne volonté. Agissant dans le cadre d’un des 17 objectifs de Développement Durable de l’ONU à atteindre en 2030, l’association à un programme bien spécifique. Au Cameroun elle compte participer à la création d’un centre pour l’opération de la fistule au sein du CHU de Yaoundé. Une participation qui se chiffre à 11 537 500 Francs CFA. En RDC, elle prévoit de participer au programme Fistula Care Plus à l’hôpital Saint Joseph Kinshasa/Limete en fournissant des consommables médicaux. Enfin au Bénin, il est prévu la participation à la mise en place d’une maison de vie pour les femmes atteintes de fistule à l’hôpital HOMEL de Cotonou.

Pour le moment, les actions de cette jeune association sont axées sur la communication. «Nous participons à des forums et à d’autres événements ici en France pour nous faire connaître et parler de cette maladie. Nous sommes accompagnés par des hommes et des femmes qui sont soucieux du développement de la santé maternelle», a expliqué Mafoulé Soumah Vice-présidente de Maïsha Bora. Elle poursuit : «Nous avons pour objectifs d’informer et sensibiliser l’opinion mondiale et locale sur cette complication qui n’existe plus ni en Europe ni en Amérique du Nord, de communiquer plus largement sur la santé maternelle et d’accompagner les médecins à l’opération des femmes malades. Nous ciblons les gynécologues et chirurgiens ainsi que les femmes en milieu rural et urbain en Afrique et nous communiquons aussi pour faire comprendre que la fistule obstétricale n’est pas une fatalité même pour celles qui vivent avec depuis plus de 10 ans.»

Effectivement ces objectifs sont louables et porteurs d’espoir. Car quand on se souvient de l’affaire Koumaté qui s’est déroulée au Cameroun, on comprend mieux la nécessité de permettre aux femmes d’accoucher dans les meilleures conditions possibles afin de les aider à être ce moteur économique essentiel.

Notons qu’une fistule obstétricale est un orifice, une déchirure, une communication anormale entre le vagin et la vessie, entre le vagin et le rectum ou les deux à la fois, survenant souven à la suite d’un long et pénible accouchement. De cette déchirure naît un stigmate indélébile : l’incontinence urinaire et/ou fécale, qui aboutit bien souvent à l’exclusion sociale.  Voila pourquoi Maïsha Bora se bat. Pour que les femmes victimes soient bien suivies et sauvées.

Visitez le site.

Rejoignez-les sur Facebook.

S.N.B

 

Les derniers articles

Les derniers articles

Aller à la barre d’outils