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vendredi, mars 29, 2024

Ça chauffe !

Chronique : Devenir riche comme un mendiant à succès !

 

Wanda People, le blog l’Aristopathe nous développe avec humour et acuité comment on peut apprendre d’un mendiant « professionnel »…

Augmenter son revenu en 4 leçons apprises auprès d’un mendiant ou comment apprendre à piloter la croissance de son entreprise à partir de modèles et de cas d’étude locaux, avec des consommateurs aussi insaisissables que ceux qui arpentent nos villes du tiers-monde.

Souvent, les plus grandes entreprises et les moins grandes aussi, au plus bas de leur santé financière, font appel à des gourous-blancs pour leur « prescrire » la formule magique du retour à la croissance. Souvent vraiment blancs ou au minimum, noirs basés en Occident, ces consultants bardés de diplômes que nul ne peut vérifier ou d’une expérience longue de cent ans (en cumulé) viennent souvent recommander aux entreprises des recettes « tarte-à-la-crème » servies deux mois plus tôt à un autre client dans un contexte et une industrie différents.

C’est à se demander si on paie finalement pour le médicament ou pour le nom du médecin.

J’ai été consultant, avec des diplômes vérifiables (moi au moins! #NoShade) et mes plus belles recommandations m’ont souvent été inspirées par la nature, les animaux ou simplement par les gens autour de moi. J’ai déjà eu à écrire une stratégie marketing basée sur la vie sexuelle des abeilles, je ne vous dirai pas pour qui!


En tout cas, récemment, j’ai tiré quelques leçons en observant attentivement François, un mendiant qui « opère » aux alentours de Zepol, la célèbre boulangerie-épicerie à Akwa, Douala.

Ça va faire 12 ans que François s’est installé aux abords de la boulangerie et depuis, nul besoin de dire qu’il est devenu aussi emblématique dans ces lieux que la fameuse phrase en caisse « il manque cinquante ». Oui oui, c’est toujours comme ça: ils n’ont jamais la monnaie, mais essaie de leur donner 275F pour prendre un pili de 300F, tu vas entendre tous les métiers que ta maman faisait avant de connaître ton père!

François a choisi de rester mendiant, parce que finalement ça paie bien aussi!

Lisez attentivement 4 leçons tirées de son expérience, ça vaut le détour… et ça peut (re)booster vos affaires ! 

  • Toujours bien choisir son cœur de business et ne pas trop se disperser

« Dans la rue, il faut choisir son créneau: soit tu aides les gens à trouver une place de parking, soit tu laves les voitures garées, soit tu fais semblant de les surveiller ou tu peux simplement demander l’aumône, que tu sois handicapé ou pas. »

Une chose est sûre, dans la rue comme dans les affaires, on ne peut pas tout faire, du moins pas au début. Choisir son coeur de métier est essentiel, c’est le créneau sur lequel on veut gagner sa vie, c’est notre « core business ». Par exemple, pour EasyRide qui vient récemment de se « disperser » (‘se diversifier’ serait plus juste) en lançant un service de livraison de courses et dépôt de courrier, le coeur de métier reste le transport de particuliers dans des véhicules climatisés de grande qualité (c’est le taxi de luxe, à la course ou à l’heure). Donc même si on a des équipements qui permettent de faire autre chose, c’est important de connaître son coeur de business, ce qui donne « le vrai argent » qui paie les charges.

Pour Francois, choisir son cœur de métier s’appelle « respecter son couloir », et son couloir à lui, c’est de demander une pièce ou deux à ceux qui sortent de la boulangerie avec les tristement célèbres sacs en plastique bleu, prétendument biodégradables. Il ne se battra pas pour vous aider à garer, ni ne vous servira du « Grand, votre petit de confiance surveille la voiture » à votre arrivée. Il va se concentrer pour vous délivrer le sourire le plus rassurant que vous verrez à la sortie de la boulangerie et prendre des nouvelles de vous, en s’assurant que personne ne vous importune.

Pour l’entreprise, c’est une invitation à ne pas succomber trop vite à la fièvre très à la mode de l’innovation, juste pour le plaisir d’innover. La tentation serait grande de copier Sir Richard Branson et de se lancer dans l’aviation civile après ses premiers succès dans la grande distribution, mais la sagesse de la rue recommande toujours de consolider ses acquis (et son revenu) dans le coeur de business de l’entreprise avant d’aller chercher alternatives à la mode et autres innovations, digitales ou pas. Toujours assurer ses arrières.

Lire la suite sur L’Aristopathe.

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