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vendredi, avril 19, 2024

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Gina Din Kariuki, la femme d’affaires kényane qui donne de la voix aux entreprises

Wanda Peeps, nous vous emmenons à la rencontre d’une femme comme on en voit pas assez dans nos médias du continent : Gina Din Kariuki. La femme d’affaires kényane s’est bâtie un véritable empire en se basant sur des connaissances jusqu’aujourd’hui très peu exploitées à l’époque et encore pas assez aujourd’hui. Découvrez son portrait.

Gina Din Kariuki est née en 1961 dans la ville de Nanyuki au Kenya. Troisième héritière d’une famille d’hôteliers, elle va être en contact très tôt avec le monde des affaires. Ses parents Shamsu et Malik Din qui étaient à la tête du Sportman Arms Hotel de Nanyuki, lui inculqueront la règle d’or en matière de business à savoir « le client est roi ». Une règle qu’elle n’a jamais oubliée et qu’elle applique toujours aujourd’hui dans son entreprise.

Jeune, Gina Din n’avait pas forcément en projet d’évoluer dans le monde des affaires bien qu’y étant quasiment immergée. En effet, à l’âge de 15 ans, elle effectua son premier job comme gérante de la boite de nuit de l’hôtel familial deux fois par semaine. Mais sa préférence était ailleurs.

Gina Gin vouait un amour au domaine de la communication. C’est ainsi qu’elle ira suivre des études de journalisme en Grande Bretagne à la London School of Journalism, et obtiendra son Diplôme en 1985. Une victoire qu’elle ne pourra malheureusement pas partager avec son père Malik Din décédé à ses 18 ans. De retour au Kenya, elle n’aura pas l’occasion de mettre en pratique les enseignements reçus car le secteur du journalisme était trop fermé à l’époque. Elle se tournera donc vers la Barclays Bank où elle occupera le poste de responsable de la communication pendant 14 ans.

Entreprenante et très avertie, Gina Din remarquera un grand manque chez d’autres entreprises en termes de personnel effectuant la même tache qu’elle à la Barclays Bank. Ce qui lui donnera l’idée de fonder la « Gina Din Corporate Communications », spécialisée dans les relations publiques. Elle démissionnera par la même occasion de son poste à la Barclays. Le projet était hautement risqué à l’époque, car le domaine des relations publiques était encore méconnu du grand public et ajouté à cela on avait l’éternel problème de sexisme dont sont victimes les femmes.

Malgré tout, Gina Din Kariuki va persévérer et aura d’ailleurs comme premier client son ex employeur, la Barclays Bank.

Le but était de permettre aux entreprises de mieux gérer leur image tout comme leur produit. Ceci afin que, comme Gina Din Kariuki le dit elle-même, leur histoire ne soit racontée par quelqu’un d’autre.

La femme d’affaires s’occupera elle-même de la formation de ses employés à l’époque vu que le concept de relation publique n’était pas encore répandu ni enseigné à l’université.

Un événement en entraînant un autre, Gina Din, grâce à ses compétences, ramera d’autres prestigieux clients dans ses rangs, parmi lesquels L’Association des assureurs Kenyans, CIC Insurance, la Kenya Commercial Bank, Safaricom, la Kenya Red Cross & Kenya Airways. C’est au bout de l’effort qu’on acquiert la reconnaissance dit-on. Et celle de Gina Din Kariuki n’a pas tardé.

En 2013, Gina Din-Kariuki est élue dans le top 100 des Africains les plus influents par le magazine New Africa. En 2015, elle est élue femme d’affaires Est Africaine de l’année recevra par le All Africa Business Leaders Awards (AABLA).

Aujourd’hui, Gina Din Kariuki peut se vanter d’avoir atteint les sommets dans un domaine qui n’était pas le sien à la base. Elle demeure à n’en point douter parmi les grandes inspirations féminines que l’on peut trouver actuellement sur le continent.

M.E.

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