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News : Le gynécologue Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix 2018

Le prix Nobel de la paix 2018 a été décerné, ce vendredi 5 octobre au gynécologue congolais Denis Mukwege. Il a été récompensé pour son combat contre les viols de guerre.  Il a dédié son prix aux centaines de milliers de femmes victimes de violences sexuelles dans les conflits. Kinshasa salue cette distinction. Le valeureux docteur a d’ailleurs été célébré à la Clinique à l’annonce de la nouvelle (vidéo via Facebook à découvrir plus bas)…

On vous parlait déjà de lui en 2013, lorsqu’il avait obtenu le Prix de la Fondation Chirac, le Dr. Denis Mukwege est connu pour sa pratique de la chirurgie réparatrice auprès des femmes victimes de viol de guerre en République démocratique du Congo.

L’hôpital de Panzi conçu pour permettre aux femmes d’accoucher en sécurité qu’il a créé 1999 devient rapidement une clinique du viol à mesure que le Kivu sombre dans l’horreur de la deuxième guerre du Congo (1998-2003) et de ses viols de masse. Cette « guerre sur le corps des femmes », comme l’appelle le médecin, continue encore aujourd’hui. « En 2015, on avait observé une diminution sensible des violences sexuelles. Malheureusement, depuis fin 2016-2017, il y a une augmentation », confiait-il en mars.

Vendredi, c’est dans la salle d’opération de sa clinique de Panzi que le gynécologue a appris qu’il était colauréat du prix Nobel de la paix 2018. « Soudain, des gens sont entrés et m’ont appris la nouvelle », a confié le docteur Mukwege au journal norvégien VG.

Déjà récompensé en Europe, aux Etats-Unis et en Asie pour son action, ce colosse débordant d’énergie à la voix grave et douce a lancé en 2014 un mouvement féministe masculin, V-Men Congo. Depuis 2015, alors que la RDC s’enfonce dans une crise politique émaillée de violences, L’Homme qui répare les femmes, comme le décrit un documentaire sur son combat a dénoncé à plusieurs reprises « le climat d’oppression […] et de rétrécissement de l’espace des libertés fondamentales » dans son pays.

Ce premier prix Nobel jamais décerné à un Congolais a suscité une onde de joie et de fierté nationale dans le plus grand pays d’Afrique subsaharienne. Par la voix de son porte-parole Lambert Mende, le gouvernement congolais a également félicité le docteur Mugwege, malgré ses prises de position radicales contre le président Joseph Kabila. « Ce n’est pas sur ce chapitre-là qu’on lui a donné le prix Nobel, mais sur l’aide qu’il apporte à nos pauvres femmes martyrisées », a tenu à insister M. Mende.

L’autre lauréate est l’activiste irakienne yézidie Nadia Mourad. A 25 ans, Nadia Murad a survécu aux pires heures traversées par les yézidis d’Irak persécutés par les djihadistes, jusqu’à en devenir une porte-parole respectée de sa communauté.

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